Dans une de ses dernières études, le CIM, le Centre d’Information sur les Médias, a dévoilé quels sont les contenus audios à la demande les plus populaires en Belgique. Elle fait la lumière sur les broadcasters (les diffuseurs de contenu audiovisuel) les plus écoutés, mais aussi le top 100 mensuels des contenus audios à la demande, tant au nord qu’au sud du pays. On vous dévoile tout juste ici ⤵️

Au niveau des diffuseurs, le constat est sans appel : c’est la RTBF qui domine haut la main le classement. Si ce n’est Mediafin qui apparaît en seconde position avec “Le Brief”, elle n’est en effet détrônée qu’à la 25ᵉ place avec Mediafin à nouveau, pour “Tracker”, et puis à la 29ᵉ par NGroup, pour un contenu NRJ, suivi de RTL en 30ᵉ position avec un programme RTL Podcasts. La RTBF reprend ensuite son quasi-monopole. C’est qu’entre ses multiples marques (La Première, Classic 21, VivaCité, Musiq3, etc.), et son très grand nombre de podcasts diffusés notamment sur La Première (188 différents !), elle produit énormément de contenu.

Notons que cette étude se fonde sur les données “Audio On Demand” (logfiles) des broadcasters participants, et que tous les producteurs de contenu ne sont donc pas forcément répertoriés, comme c’est le cas de Roularta. Le CIM a cependant annoncé que les autres groupes médias s’ajouteront plus tard à l’étude, comme c’est déjà le cas de Mediafin. 

Au niveau des marques les plus écoutées au niveau de leurs podcasts et émissions en replay, le classement est largement dominé par la RTBF avec sur le podium :

• La Première, avec 1.505.419 streams répartis sur 184 programmes et 7.858 épisodes.
• “RTBF others”, comprenant RTBF Sport et Spit, avec 421.457 streams, en 137 programmes et 4.289 épisodes.
• L’Echo, de Mediafin, avec 183.490 streams, répartis sur 10 programmes et seulement 821 épisodes.

Si ce n’est pour L’Echo, les streams sont largement proportionnels avec le nombre de programmes et d’épisodes produits ! Et de quoi relativiser les chiffres d’audience radio en direct (voir notre article à ce sujet), dans lesquels on retrouvait Nostalgie en tête, suivi de Radio Contact et de VivaCité, alors que La Première n’arrivait qu’en 6ᵉ position. 

Retour sur les contenus à la demande qui ont été les plus écoutés en février 2024 :

• “Les Clés” (La Première - RTBF), avec 209.636 streams.
• “Le Brief” (L’Echo - Mediafin), avec 168.103 streams. 
• “Les coulisses du pouvoir” (La Première - RTBF), avec 153.890 streams.   

Au nord du pays, c’est la VRT et DPG Media qui s’arrachent les premières places, suivis de Mediafin (NL). Comme son homologue francophone, la VRT produit un grand nombre de contenus, répartis entre différentes marques (VRT NWS, Klara, Radio 1, Sporza, MNM, etc).

En Flandre, les 3 marques les plus fortes en matière de podcasts et d’émissions en replay selon le classement du CIM sont : 

• Radio 1 (VRT), avec 2.004.066 streams, répartis sur 126 programmes et 13.776 épisodes. 
• VRT NWS (VRT), avec 1.034.734 streams, avec 16 programmes et 2.079 épisodes. 
• Het Laatste Nieuws (DPG Media), avec 873.164 streams, répartis entre 25 programmes et 1.589 épisodes. 

Voici les contenus les plus populaires en février 2025 :

• De 7 (De Tijd - Mediafin), avec 804.618 streams.
• Het HLN-nieuws (HTN - DGP Media), avec 573.655 streams.
• Het Kwartier (VRT NWS - VRT), avec 461.618 streams.

S’il y a un constat que l’on peut faire, en comparant les données au nord et au sud du pays, c’est que les podcasts et émissions radio en replay sont bien plus populaires chez les néerlandophones que chez les francophones. En témoigne le nombre de streams de part et d’autre !

Pour aller plus loin, on a voulu comparer ces chiffres aux podcasts les plus populaires en Belgique. 

Ce que l’on peut dire, c’est que mis à part quelques résultats similaires (De 7, Stoute schoenen, Het kwartier, Nieuwe Feiten, Les Clés), principalement du côté néerlandophone, le classement est assez différent ! Soit parce que les contenus préférés des Belges ne sont… pas belges (notamment au nord du pays, où une majorité des programmes préférés sont en fait français), soit parce qu’ils sont produits par des broadcasters qu’on ne retrouve pas (encore) dans cette étude du CIM.